Chantier participatif avec l’Atelier Paysan

Rencontre avec l’équipe Grand Ouest de l’Atelier Paysan! Retour d’expérience du chantier participatif de Trévero, en ossature bois !

BREAKING NEWS : L’Atelier Paysan vise à rendre la souveraineté technologique aux paysans. Nous avons pu prendre part au chantier participatif d’un de leur bâtiment, on vous dit tout !

L’Atelier Paysan : KESAKO ???

La coopérative l’Atelier Paysan vise la réappropriation des savoir-faires technologiques pour renforcer l’autonomie des paysans. Dans ce but, elle organise des formations à travers la France. Celles-ci visent la réappropriation des savoirs paysans

« Soutenir la conception d’équipements agricoles adaptés et adaptables pour les paysans et par les paysans. »

Car actuellement, la complexité et le verrouillage des technologies agricoles ne permettent pas aux agriculteurs d’être pleinement maître de leur outil de travail.
Pour les rendre accessibles à tous, les plans de fabrications sont disponibles sur Internet gratuitement sous licence libre.

Afin de se développer dans le Grand Ouest, la Maison des technologies paysannes, un futur pôle de formation, est en cours de construction à la ferme de Trévéro, à Sérent. Le bâtiment sera en ossature bois avec une isolation paille. Ce chantier est participatif, c’est à dire que pour certaines parties du chantier, notamment pour la création des murs du bâtiment, des bénévoles participent à sa construction. Nous étions 8 bénévoles durant la semaine du 21 au 25 octobre encadré par un charpentier.

Le chantier participatif

Ce chantier suscitait plusieurs attentes de notre part. D’abord, d’augmenter nos skills en bricolage comme dirait Victor (we are bilingual u know) mais aussi de participer à un « gros » chantier et de voir comment celui-ci est géré de l’intérieur. La relation de « dominant/dominé » nous intéresse aussi beaucoup, que nous avons déjà expérimenté sur d’autres chantiers, notamment chez Jean-Phi avec Victor dans le Triève. Nous sommes curieux d’observer la façon dont le savoir, les responsabilités, l’autonomie est gérée, voir ce qui est agréable ou non à vivre, pour mieux encadrer un jour nos futurs chantiers?

je cloute, tu cloutes, il / elle cloute, nous cloutons, vous cloutez, ils / elles cloutent

C’était une chouette semaine, où nous avons rencontré des gens supers et bien rigolé. Cependant, une certaine tension était présente sur le chantier dû au planning. En effet, le chantier était en retard de 2 semaines sur le planning original, ce qui entraînait une certaine pression plutôt négative. La relation « dominé/dominant » entre la personne qui dispose des compétences de construction et le bénévole s’en trouvait fragilisée. Typiquement, c’était complètement à l’inverse de nos précédentes expériences où la confiance avait rapidement toute sa place, ce qui permettait de travailler sereinement, de réaliser des tâches correspondant à son niveau de bricolage, et de progresser. Cela m’a notamment fait réfléchir sur la façon de diriger un chantier, avec la gestion des bénévoles. Je suis convaincu que le chantier participatif est une bonne façon de construire un bâtiment, avec un coût réduit et des bénévoles qui développent de nouvelles compétences, à condition de ne pas avoir des contraintes de livraison trop précises.

3 thoughts on “Chantier participatif avec l’Atelier Paysan

  1. Dans le centre social nous avons de nombreux ateliers participatifs, la question du dominant dominé nous parle bien à nous professionnels qui avons du faire un pas de côté ( voir un grand écart ouille ouille ouille y en a qui ont souffert de devoir lâcher des prérogatives) pour laisser de la place aux habitants. Mais de quelle place parle t on ? ces structures qui finalement sont les leurs comment peuvent ils s’y engager comme citoyens ? comment ceux éloignés du chemin peuvent ils embarquer dans le projet ? comment peuvent ils étre dans les espaces de décisions ? comment se prennent les décisions ?…..
    comment la contrainte quand elle arrive vient elle effectivement impacter ce fragile fonctionnement ? et si elle devenait une force ?
    …. et puis quand la magie opère, que le participatif fonctionne, que chacun trouve sa place habitant, bénévole, professionnel alors cela ressemble au bonheur au travail, à l’envie que tu as d’y retourner tous les matins, pour voir petiller les yeux des gens! rien que pr ça… !!!
    au plaisir d’avoir peut être l’occasion d en discuter avec vous !
    ENJOY !!!

    1. Bonjour Sylvette!

      Nous serions super content de discuter de tout ça avec vous, et d’en savoir plus sur ce centre social! Laissez-nous votre contact et votre lieu sur notre mail si ça vous dit! (contact@viable-et-enviable.fr) (On a du mal à savoir si on s’est déjà croisés ! 🙂 ) 

      En effet, il semble que simplement « laisser la place » ne suffit pas à impliquer ceux qui semblent concernés par les actions d’un lieu (une entreprise, un centre social, une politique d’urbanisme…).
      Nous constatons que le traditionnel « Ne vous inquiétez pas on s’occupe de tout » des différentes politiques (nationales, régionales, commerciales…) à mener à une forme de désintéressement des citoyens dans l’implication des structures d’un côté, un d’un autre, nous rencontrons plein de personnes cherchant justement à se réapproprier des manières de faire (se nourrir, se loger, se déplacer…), de prendre des décisions (par consensus, en assemblée…) et finalement de vivre, qui leur appartiennent. J’ai la sensation que la remise en question de ces structures dominants/dominés « classiques » s’accentue lorsqu’elle ne semble plus légitime. Ca se passe quand il faut changer des plaquettes pédagogiques et peut-être remettre en question le rapport prof/élève, quand on repense la médecine pour écouter le patient, quand on redemande à avoir un peu plus de place dans la « démocratie »… 
      Bref, plein de sujets concernés par ces questions!

      Et ça serait avec plaisir d’échanger avec vous de tout ça bientôt!

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