Low-tech Lab à Concarneau : Technos et société!

Rencontre du Low-Tech Lab à Concarneau. Paradoxe des causes qui ont du sens, accueil de folie!

Le Low-tech Lab est une association et une entreprise du même nom, qui s’est donné pour mission « de partager les solutions et l’esprit low-tech au plus grand nombre, afin de permettre à chacun de répondre à ses besoins de base de manière autonome et durable. »

La « low-tech » Késako?

« low-tech » s’oppose à « High-Tech » (Haute Technologie). Une telle technologie répond à un critère d’utilité, en répondant à un besoin essentiel, avec un coût et une complexité accessible à une grande partie de la population, et un impact social et écologique optimisé pour être le plus durable possible pendant toute les phases de vie de l’objet : Robuste, réparable, recylcable.

L’aventure du Low-tech Lab est née du projet de Corentin de Chatel-Perron, un ingénieur-explorateur revenu du Bangladesh avec son bateau en fibre de jute, mais aussi une conviction. Il souhaite recenser, documenter et propager les Low-Tech à travers le monde pour répondre aux enjeux actuels et locaux, et se faire approprier ces techniques de leurs utilisateurs, notamment dans des pays où les besoins de base sont difficiles à satisfaire.

Le Low-Tech Lab est en ce moment centré sur 4 projets principaux : Nomade des Mers, qui vise à rencontrer et documenter des Low-Tech autour du monde avec un bateau qui sert également de laboratoire à technologie. Le projet Agami, un tour au départ de Madagascar et traversant l’Afrique pour rencontrer les modèles économiques qui se développent autour des Low-Tech, et expérimenter une voiture en fibre de jute. L’habitat Low-Tech, qui expérimente les technolgies utile dans un habitat à grandeur nature, dans une tiny house. Et enfin un pôle Communauté, qui coordonne et développe le réseau des Low-Tech Labs et des Low-Tech Explorers à travers la France et le monde!

Le projet Terre-Mer-Air est Low-tech Explorer!

Le programme des Low-tech Explorers consiste à participer au recensement et à la documentation des Low-tech, par exemple dans le cadre d’un voyage. Le recensement est actualisé sur un annuaire collaboratif listant les technos, leur lieux d’implantation, leur porteurs. La documentation donne naissance à un tuto, visible sur le wiki des Low-tech. Le but est de centraliser l’information pour la rendre accessible à tous facilement. Le projet Terre-Mer-Air s’est donc donné pour mission, en plus d’être ambassadeur de l’esprit Low-tech, de recenser les Low-techs rencontrées et d’en documenter une partie lors de nos arrêts les plus longs!

Communauté, changement d’échelle et paradoxe ressources/visibilité

Le Low-tech Lab fait face à une forme de paradoxe que nous retrouvons dans certaines structures dont le but est d’intérêt général, notamment au Champ Commun. (Nous allons en parler bientôt! 😉 ) Les personnes engagés dans la démarche de leurs initiatives, coopératives, entreprises, ou associations, semblent parfois « subir » leur forte notoriété du fait de l’intérêt suscité par leurs activités, où pour autant les ressources financières ne suffisent plus pour couvrir l’ensemble des demandes (de partenariat, de nouvelles communautés, d’augmentation de la clientèle, etc…) tout en continuant à remplir les objectifs fixés par leur raison d’être. (Soutenir des communautés, monter des projets, assurer un service tout en cherchant des financements…) En bref, la charge de travail nécessaire pour continuer à faire (bien) ET à faire face à de nouvelles demandes augmente à cause de la notoriété grandissante de la structure, mais le temps disponible pour réaliser ce travail n’est pas extensible. Et bien souvent, les porteurs de projet (souvent ultra passionné.e.s) se donnent à fond, s’oubliant un peu dans la bataille.

Ce paradoxe serait à priori résolu par l’embauche de nouvelles personnes, pouvant alors assurer ces nouveaux besoins croissants, et soulageant au passage les anciens membres qui sont souvent bien impliqués sur leur temps professionnels et personnels, pour une mission qui compte pour eux. Le recours à des bénévoles semble être une solution difficile tant pour maintenir une charge de travail constante sur assez longtemps pour permettre la montée en compétence, que pour le temps que demande la gestion des dits bénévoles. Le format service civique, qui répond à une forme possible de compromis renforce parfois des équipes, avec souvent des personnes convaincues des raisons d’être de la structure, ou on peut également penser à ce ou cette retraitée qui fait tourner les clubs et assos qui ne pourraient se permettre d’embaucher.

Une embauche à temps plein coûte pour ces structures et ce paradoxe apparaît surtout dans les phases de transition. Recherche de stabilisation de modèle économique (le cas du Low-tech Lab par exemple) ou dans des phases d’expansions (nouvelles communautés, demandes croissantes de partenariats, de demandes diverses….) ou de travaux. (Ce fût une période au Champ Commun, qui continuait de fournir des services d’épicerie et de bar tout en étant dans un chantier de brasserie et de salle de concert…)

En résulte que les personnes engagées s’essoufflent, et la structure générale s’en retrouve parfois en position instable. Une difficulté que toute la communauté ressent et dont l’implication collective de ses membres est souvent clé dans le passage de ces périodes charnières!

Un grand merci!

Nous, Josselin et Victor, souhaitons remercier l’acceuil de ouf des personnes du Low-tech que nous avons rencontré, Marjo, Tonio, Clémentine et Camille! Les repas étaient bien top, et merci pour ces discussions riches, ça nous a fait super plaisir d’être passé vous voir et de voir cette belle énergie !

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